La pandémie de COVID-19 a durement frappé les entreprises, soulevant des défis et des difficultés incroyables. Mais pendant cette période difficile, les propriétaires d’entreprises ont fait aussi quelque chose d’assez étonnant. Ils ont commencé à contacter d’autres entreprises et à demander :  » Comment allez-vous ? »

Ce phénomène d’échanges entre les entreprises était déjà particulièrement évident dans le monde de la franchise. Les franchiseurs et les franchisés, de par leur modèle d’affaires, savent que la collaboration est essentielle au succès d’une franchise.

Par définition, la collaboration est le fondement de la franchise. En effet, le fait de faire partie d’un réseau, le franchiseur et ses franchisés communiquent, échangent et partagent les meilleures pratiques pour devenir plus performants et s’adapter au contexte.

Qu’est-ce que la franchise collaborative ?

On constate depuis quelques années que la collaboration dépasse les frontières du franchiseur et de ses franchisés dans son propre réseau. Les propriétaires de franchises se connaissent et se croisent régulièrement dans les forums, les événements ou partagent les entrevues dans les médias. Qu’ils soient concurrents ou non, il n’est pas rare qu’ils s’appellent pour échanger sur des sujets qui les préoccupent, comme les loyers, la main d’œuvres, les stratégies de développement. Cette collaboration existe souvent par affinité de personne. Les dirigeants s’apprécient, se respectent et ont des échanges informels.

Mais il n’y a pas que les têtes de réseau qui collaborent, il y a aussi les franchisés qui détiennent plusieurs bannières dans un territoire. En effet, cette nouvelle tendance appelée pluri-concept ou pluri-bannière, oblige le multi-franchisé à la collaboration malgré lui. Le fait de partager le savoir-faire de deux concepts de franchise, permet de prendre les meilleures pratiques des deux. Les échanges lors des rencontres régionales permettent de partager des expériences et de faire progresser les collègues.

Encourager la franchise collaborative

La majorité des franchises rencontre les mêmes problèmes. Créer, développer et gérer un réseau de franchises en 2023 nécessite des compétences pointues dans de nombreux domaines, mais surtout une très grande capacité d’adaptation.  Le monde des affaires bouge vite, les codes de consommation sont en perpétuelle évolution, la relation au travail change…autant de préoccupations qui favorisent l’échange et le partage entre pairs.

Le Conseil québécois de la franchise, à travers ses déjeuners causeries, organise et structure ces échanges entre franchiseurs. Du partage d’expériences, des succès comme des échecs, les franchiseurs sortent grandis et avec des idées très opérationnelles.

Exemples vécus d’expériences collaboratives entre franchiseurs :

  • Le partage d’espace commercial : deux franchiseurs échangent sur leurs développements respectifs et l’un propose à l’autre de partager un de ses espaces trop grand. Un moyen de rationaliser les coûts d’opération.
  • L’expérience des cuisines fantômes d’un franchiseur A en Ontario qui propose de partager sa ligne de production pour des recettes d’un autre franchiseur B. Un moyen de tester le marché pour le franchiseur B et d’optimiser ses coûts pour le franchiseur B.
  • Comment trouver des franchisés dans un territoire donné ? Le partage de communications pour la recherche de franchisés de deux franchiseurs dans un média régional.
  • Partage d’une pratique toute nouvelle et très créative pour inciter un jeune franchisé prometteur qui n’a pas les ressources financières mais qui est un très bon opérateur.
  • Échange sur les possibilités de subventions gouvernementales ou d’optimisations fiscales…

Osez la franchise collaborative !

Autant de sujets riches et très concrets que partagent nos franchiseurs entre eux, sans tabous et avec un grand plaisir. Que les franchiseurs soient émergeants, en croissance ou matures, qu’ils soient dans la restauration, le commerce de détail ou les services, prendre le temps d’échanger et d’oser mettre sur la table des sujets dont on n’a pas les réponses, n’est certainement pas un aveu de faiblesse au contraire. Il faut provoquer l’échange et prendre le temps de sortir des ses opérations pour partager ses réalisations et arrêter de travailler en silo. C’est autant de chances de trouver des solutions concrètes et d’ouvrir des pistes de développement auxquelles vous n’auriez pas pensé.

Les déjeuners causeries du Conseil québécois de la franchise :

Rendez-vous le 19 septembre prochain LES DÉJEUNERS CAUSERIES ENTRE FRANCHISEURS DU CQF – Conseil Québecois de la Franchise