Samedi 3 juin 2023, article publié par le Journal de Montréal. lien de l’article ici
Article signé STÉPHANE DESJARDINS.
Modèle d’affaires: le paradis des franchises, une recette qui plaît aux entrepreneurs d’ici.
PHOTO FOURNIE PAR LE CONSEIL QUÉBÉCOIS DE LA FRANCHISE
Le kiosque du Conseil québécois de la franchise (CQF) à Franchise expo Paris, un événement annuel en sol français. Le CQF y participe depuis plusieurs années.
Les entrepreneurs québécois raffolent des franchises. Ils reconnaissent un modèle d’affaires qui a fait ses preuves.
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« Un franchiseur a mis au point une recette éprouvée, qui connaît du succès. Un franchisé apprécie cette recette et l’applique sur le terrain. C’est une relation d’interdépendance et un modèle qui permet une croissance plus rapide », explique Xavier Chambon, PDG du Conseil québécois de la franchise (CQF).
Le franchiseur n’a pas besoin d’investir massivement pour connaître une forte croissance, mais il dépend du franchisé qui, lui, connaît le territoire, sa communauté, et qui s’implique dans la gestion quotidienne. Le franchiseur dépend donc du franchisé pour valoriser la marque de commerce sur le terrain, même si cette marque n’appartient pas au franchisé. Par contre, le franchiseur est responsable du marketing à grande échelle.
Des marques qui rassurent
Le succès d’une franchise dépend aussi du client. Ce dernier est rassuré par une marque de commerce qu’il connaît et dont la formule est la même partout.
Le 21e siècle est en fait celui des marques de commerce : « C’est un succès de réputation qui repose sur une alliance entre franchiseur et franchisé, en fonction de leurs rôles respectifs », reprend M. Chambon.
Certains disent qu’un futur franchisé crée son emploi. C’est le fait de tous les entrepreneurs. « Mais avec une franchise, c’est de l’entrepreneuriat encadré, reprend M. Chambon. On suit une recette éprouvée. En un sens, les meilleurs franchisés sont souvent des militaires. »
En d’autres mots, si un franchisé connaît du succès, celui-ci rejaillit sur le franchiseur. « Ce dernier doit donc travailler pour son franchisé : c’est une relation gagnant-gagnant », conclut Xavier Chambon.
LE PORTRAIT QUÉBÉCOIS EN QUELQUES CHIFFRES
PAS JUSTE LA RESTAURATION
- 25 industries : 125 sous-secteurs de l’économie
LA RESTAURATION
- 22 % des franchises québécoises
CROISSANCE 2017-2022
- 6,9 G$
- Chiffre d’affaires, franchisés : 21,1 %
- PIB Québec : 6,7 %
TAUX DE FERMETURE DES ENTREPRISES QUÉBÉCOISES (5 ANS)
- Franchises : 5,3 %
- Toutes les entreprise : 10,2 %
- 90 % des franchises de 2017 étaient encore en opération en 2022
LES SECTEURS LES PLUS IMPORTANTS
- Concessionnaires automobiles
- Pharmacies
- Épiceries
POIDS DES EMPLOIS DES FRANCHISÉS
- 8,49 % du marché du travail québécois
POIDS DE LA FRANCHISE DANS L’ÉCONOMIE
- 19,13 % du PIB québécois
- Nombre de bannières au Québec (+236 comparé à 2017) : 755
- Nombre de franchiseurs au Québec (+175 comparé à 2017) : 584
- Proportion de femmes franchisées (8532 entreprises) : 36 %
- Nombre d’emplois dans les franchises (+2,8 % par année) : 325 010
LE QUÉBEC, TERRE DE FRANCHISES
Territoire vs Nb franchises / habitants
- Québec : 1/300
- Reste du Canada : 1/637
- Canada : 1/543
- États-Unis : 1/419
- France : 1/805
NOUVELLES BANNIÈRES
- Nombre de nouvelles bannières depuis 2017 : 4 %
- Chiffre d’affaires des franchises québécoises : 80 G$