CAHIER SPÉCIAL FRANCHISE – JOURNAL LES AFFAIRES – 19 FÉVRIER 2025 rédaction: Philippe-Jean Poirier
Michel Leblanc, franchisé de Daoust Nettoyeurs écoperformants. et sa conjointe (Photo: courtoisie)
FRANCHISES. En s’associant au franchiseur Daoust Nettoyeurs écoperformants, l’entrepreneur de longue date Michel Leblanc est parvenu à sortir de son territoire initial de la rue King, à Sherbrooke, pour ouvrir des comptoirs dans l’arrondissement de Rock Forest–Saint-Élie–Deauville ainsi qu’à Magog. Portrait d’un franchisé qui s’est toujours senti « soutenu » par son franchiseur aussi bien dans ses opérations quotidiennes que dans son développement d’affaires.
En 2013, Michel Leblanc s’est laissé convaincre de fermer le nettoyeur qu’il venait tout juste d’acheter, trois ans plus tôt, pour prendre à son compte une franchise du groupe Daoust Forget. « Nous étions trois nettoyeurs à l’intérieur d’un demi-kilomètre, alors le franchiseur m’a convaincu de fusionner avec eux », explique-t-il. Avant cela, le Sherbrookois avait été propriétaire de différents restaurants, toujours comme indépendant. Daoust, c’était sa première aventure de « franchisé ».
En 2015, l’entrepreneur français Lionel Frérot a racheté le groupe Daoust Forget en appliquant un virage « écoperformant ». Michel Leblanc a lui-même fait la conversion de ses machines pour devenir un Daoust Nettoyeurs écoperformants en 2019. Depuis, il n’a jamais regretté son choix. « La nouvelle direction est toujours là pour nous soutenir. Si on se demande comment laver un morceau de vêtement ou si une machine brise, on nous répond rapidement. Si on ne comprend pas au téléphone, ils vont nous le montrer en FaceTime. » Récemment, Michel Leblanc trouvait que sa facture d’électricité était trop élevée et voulait acheter une machine au gaz, ce que le franchiseur a aussitôt autorisé.
Le franchiseur est aussi là pour le guider dans son développement d’affaires. « Si je veux négocier un contrat de commandite, je peux lui demander de me monter un plan marketing et de me sortir un prix qui soit compétitif par rapport au marché », illustre-t-il.
Les deux mains sur le volant
Qu’on ne s’y trompe pas, c’est Michel Leblanc qui mène sa barque. « Si on reste assis et qu’on attend que l’ouvrage vienne à nous, ça ne marchera pas. Il faut aller à l’ouvrage. » Quand il a 15 minutes de temps libre entre deux brassées, l’entrepreneur sherbrookois fait du développement des affaires. « J’ai fait du porte-à-porte, je suis allé voir des hôteliers, des bureaux d’avocats, des commerces, des écoles, des associations sportives. » Lors des matchs de l’équipe de hockey junior majeur
Le Phénix, une grande bannière de Daoust Nettoyeurs écoperformants est visible sur la bande de la patinoire.
Il est même parvenu à développer une spécialisation dans le nettoyage des vêtements après sinistre, ce qui lui amène une clientèle venant d’un assureur de sa région. Tout cela, bien sûr, sans négliger de manœuvrer ses machines, chaque jour, de 15 h à 18 h. « Je prépare les vêtements pour que les employés qui entrent le matin aient du pliage et du lavage à faire. »
Passer en mode expansion
Quand la pandémie est arrivée, le franchisé avait les reins suffisamment solides pour profiter des occasions d’affaires qui se sont présentées dans sa région. Il a fusionné, puis racheté un second nettoyeur Daoust Nettoyeurs écoperformants à Rock Forest–Saint-Élie–Deauville en 2020, puis il a ouvert un comptoir à Magog en 2021. Pour ce troisième projet, le franchiseur était réticent de lancer une nouvelle franchise en pleine crise sanitaire, reconnaît Michel Leblanc. « Moi, je voulais ouvrir rapidement et être prêt pour la relance. J’ai expliqué mon plan et ils m’ont soutenu. » Son audace a été payante. Peu de temps après l’ouverture du comptoir de Magog, un nettoyeur concurrent a fermé ses portes et a redirigé sa clientèle vers lui. L’année suivante, il a été nommé « Franchisé
le plus résilient de l’année » du groupe Daoust Nettoyeurs écoperformants.
Aujourd’hui, Michel Leblanc gère un nettoyeur et deux comptoirs. Trouve-t-il compliqué d’être présent à trois endroits en même temps ? « Non, ce n’est pas compliqué quand tu as de bons employés, répond-il. Nathalie Larocque, qui gère la production, est avec moi depuis 15 ans. » Il reconnaît d’emblée l’importance d’accorder de bons salaires et de bonnes conditions de travail pour éviter un taux de roulement trop élevé des employés.
À l’origine de son projet, le Sherbrookois voulait bâtir un commerce profitable pour se dégager un salaire et se constituer un fonds de pension. Jusqu’à maintenant, le plan tient la route. « Je me donne quelques années encore avant de penser à la retraite », précise-t-il. « Mon défi, aujourd’hui, c’est de regarder en avant et de continuer à faire ce que je fais. »
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